12 877 personnes des camps de réfugiés de Lusenda et 18 892 d'Idjwi ont accès à l'eau potable grâce à la construction de 103 points d'eau et de 7 réservoirs d'eau de 30 mètres cubes chacun par UGEAFI. Ces efforts ont permis d'épargner à ces personnes des maladies d'origine hydrique et de leur éviter de longs déplacements à la recherche d'eau potable. De plus, UGEAFI a formé et mis en place 24 comités de gestion de l'eau, dont 14 à Idjwi et 10 à Lusenda, chacun composé de 5 membres.
En réalité, donner l’accès à l’eau potable pour les communautés d’Idjwi Lusenda et du Sud Soudan c’est les épargner de différents dangers, voire la mort. Le fait d’accéder facilement à l’eau dans leurs villages a amélioré la vie de toute la population en général et a renforcé les liens au sein des ménages respectifs.
Les femmes et les filles, particulièrement, étaient sujets d’agressions et de harcèlement sexuel à leur triste sort. Fort malheureusement, certaines parmi elles subissaient même des violences perpétrées par des inconnus, qui profitaient des lieux d’isolement pour les contraindre à satisfaire leurs besoins. En dépit de la fatigue et de tous les risques connus en cours de route, l’eau puisée n’était pas potable et appropriée à la consommation. Les uns puisaient l’eau des rivières non aménagées et d’autres allaient même jusqu’au lac Kivu (voir l’image ci-dessous) :
Par conséquent, les maladies d’origine hydrique étaient fréquemment signalées par la zone de sante d’Idjwi dans les villages et de cas de noyade dans le lac Kivu ne cessait d’être enregistrés.
En outre, dans les ménages, des cas des mésententes et des conflits résultaient en grande parte du manque d’eau. Ceci arrivait le plus souvent lorsque les parents ordonnaient les enfants, indisposés suite à divers facteurs notamment la fatigue ou la faim, d’aller puiser de l’eau. D’une part, en cas de refus, les enfants subissaient des sanctions très graves de la part des parents. D’autre part, en cas de retard à l’école, ces mêmes enfants subissaient des sanctions aussi graves de la part des enseignants, qui ne voulaient pas comprendre les raisons avancées relatives au temps pris pour aller puiser de l’eau. Cette situation affectait négativement les enfants et les rendait de plus en plus improductifs. Confus et ne sachant plus quoi faire, beaucoup d’enfants ont dû abandonner carrément l’école pour prioriser l’activité de puiser de l’eau.
Actuellement, tout a changé. Les bénéficiaires des villages servis menent une vie très calme et pleine de joie grâce à l’accessibilité facile à l’eau potable. Le temps, jadis utilisé pour chercher de l’eau, est actuellement rentabilisé pour exercer d’autres activités nécessaires des ménages. Les enfants n’arrivent plus en retard à l’école et les mésententes relatives au manque d’eau ont carrément pris fin. Il est à signaler également que les maladies d’origine hydrique ont diminué et que les risques auxquels concourraient les femmes et les filles de notre village ont également pris fin.
Production et distribution de chlore liquide : Depuis 2022, UGEAFI a fourni 68 742 litres de chlore liquide aux zones de santé de Karisimbi et Nyiragongo, soutenant ainsi les efforts de prévention des infections dans les établissements de santé locaux. Ces interventions ont été cruciales dans la prévention des épidémies récurrentes telles que le choléra, notamment suite à l’émergence de la COVID-19 en RDC.
À titre d’exemple, rien qu’en 2024, UGEAFI a distribué 12 000 litres de chlore liquide aux zones de santé de Karisimbi, Nyiragongo et au camp de personnes déplacées de Rusayo, qui accueille plus de 40 000 personnes déplacées. De plus, 200 hygiénistes bénévoles du camp de Rusayo et de ces zones de santé ont été formés à l’utilisation correcte du chlore.
Trousses d’hygiène :
les femmes et les filles en âge de procréer ont amélioré leur hygiène personnelle grâce aux kits d’hygiène distribués par l’UGEAFI. En conséquence, ces femmes ont retrouvé leur dignité et leur estime de soi au sein de leurs communautés respectives.
Cela a contribué de manière significative à l’amélioration des conditions d’hygiène des femmes et des filles dans les camps de réfugiés. Les témoignages recueillis ont révélé qu’il y a eu une diminution significative des infections génitales, auparavant causées par le manque de serviettes hygiéniques.
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